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Les Billets d’Urgence de 1940

Yann-Noël HÉNON

Les Billets d’Urgence de 1940, dans ce catalogue numismatique vous découvrirez le résultat de plusieurs années de recherche et de collecte de ces « billets d’urgence » émis entre mai et juillet 1940.
34 émissions monétaires sont recensées, soit 118 références à collectionner.
Tous les billets sont classés par ville et par ordre alphabétique.
Chaque billet est illustré en couleur recto-verso et accompagné d’une fiche descriptive qui présente le contexte, la date d’émission, les tirages, des informations détaillées concernant les ventes passées et la cote du billet pour 5 états de conservation.
En fin de catalogue, 10 émissions encore non retrouvées sont dévoilées, ainsi que 9 autres émissions envisagées mais avortées.

Édition 2018. 320 pages.
Format extérieur: 16.5 x 24 cm

35,00

En 1939, les premières images de la guerre se manifestent par un flot de réfugiés fuyant les régions proches de l’Allemagne. Des mesures nécessaires sont alors prises par les autorités pour recueillir ces populations, comme la création d’un Service des Réfugiés à Riocaud (Gironde) où des bons de marchandises sont émis par la commune (voir page 12). Cette initiative locale datée du 11 janvier 1940 annonce les prémices des futures émissions d’urgence de l’été 1940 et plus particulièrement celles de la ville d’Alès (voir pages 18 à 25). Mais avec les débuts de l’offensive allemande du 10 mai, les services de l’État sont très vite débordés car l’exode s’amplifie. Cette fois ce sont les populations de Hollande, de Belgique, de la France du Nord et du Nord-Est qui fuient l’avancée allemande, jetant sur les routes des millions de personnes. Puis en juin, la seconde offensive allemande dans le Sud touche cette fois les populations situées au nord de la Loire. Les ponts sont pris d’assaut par des français affolés qui tentent de passer de l’autre côté du fleuve vers les régions non occupées. Les conditions dantesques de cet exode ne font qu’aggraver le naufrage militaire, économique et moral du pays. Mais la débâcle ne se limite pas aux civils et aux militaires, elle concerne le pays tout entier : le 10 juin, le gouvernement s’enfuit, effectuant des sauts de puces ridicules vers le Sud. Par effet domino, les administrations, les banques et les entreprises ferment et lui emboîtent le pas. Certains stocks de billets sont même détruits pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi ! Tout s’écroule en quelques jours. Pétain remplace le Président Lebrun démissionnaire et signe l’armistice le 22 juin 1940. La France est désarmée et divisée en deux parties… les trois cinquièmes du territoire sont occupés, le reste étant séparé par une ligne de démarcation, constituant une zone libre. Le 28 juin, Hitler est en visite « touristique » à Paris.

Le pays, complètement exsangue, est à l’arrêt. Pour les représentants de l’État (maires, préfets, etc.), les présidents des chambres de commerce et les chefs d’entreprise restés en place, il faut coûte que coûte procéder à la reprise de la vie économique. Il s’agit de trouver rapidement des solutions pour que les entreprises locales, les villes et les populations ne soient pas trop longtemps dans le dénuement et sans moyen de paiement (salaires, prestations, dépenses à régler, etc.). Le Ministère des Finances commence d’abord par faire vibrer le sens patriotique des citoyens en lançant, par voix de presse, un appel demandant aux contribuables de régler par anticipation leurs impôts de l’année 1940, comme dans le Département des Côtes-du-Nord (voir page 229) !

Mais devant l’urgence de pénurie monétaire, plusieurs villes, en majorité situées au nord de la ligne de démarcation, décident de procéder à des « émissions de nécessité à circulation locale » avec l’accord de l’occupant ou pas. Certaines de ces villes sont parfois accompagnées par le Département, mais surtout par les chambres de commerce, qui, au cours de la guerre, ne seront jamais inquiétées par l’occupant ou le régime de Vichy. Elles garderont ainsi une influence locale majeure et feront « tourner la machine économique » en jouant leur rôle jusqu’à battre monnaie, privilège on ne peut plus régalien.

La Seconde Guerre mondiale, en ce qui concerne la France, réveille surtout les liens ambigus entre monnaie et pouvoir, un pouvoir défaillant qui, en ce début d’été 1940, va irrémédiablement et définitivement transformer la monnaie. Dans la confusion d’abord, où le pays rencontre par endroits, une situation monétaire totalement inédite et historique avec trois monnaies différentes circulant conjointement sur le territoire : les francs (de la Banque de France), les billets de nécessité des villes et des chambres de commerce et les billets d’occupation (de la Reichskreditkasse) apportés par l’occupant, dont l’objectif caché est de spolier toutes les ressources nationales.

Puis le régime de Vichy, en s’acharnant à supprimer ces « fausses monnaies » (billets de nécessité et billets allemands), échoue également dans sa construction d’une légitimité monétaire. Il faut attendre la libération pour voir le pays recouvrer sa véritable souveraineté monétaire, en se libérant à la fois du régime de Vichy et de l’encombrant allié américain débarqué… avec ses francs complémentaires !

Au total, 34 émissions de nécessité sont recensées dans ce livre. 10 émissions n’ont malheureusement pas « encore » été retrouvées (voir page 301) et 9 émissions ont seulement été envisagées (voir page 305). Je ne doute pas qu’en découvrant cet ouvrage, de nombreux collectionneurs vont (re)consulter leurs classeurs et peut-être retrouver des billets dont l’existence m’est encore inconnue à ce jour. Merci d’avance à eux de penser à me faire part de leur découverte. Mon beau-père m’a dit un jour que nous n’étions que des passeurs sur cette terre. J’espère en tout cas ne pas avoir dénaturé les travaux de mes prestigieux prédécesseurs, à qui je rends hommage de m’avoir donné l’envie de travailler plus à fond sur cette période sombre de notre histoire mais si riche pour la Billetophilie. Je vous souhaite une excellente lecture et de belles trouvailles !

Yann-Noël Hénon, 24 septembre 2018.

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