Billet Banque de France

Billet Banque de France

Billet de la Banque de France

« Le maître et son élève »

Un aperçu du travail d’Artistes du billets français, Merson et Serveau.

Par notre fidèle client anglais et ami, le collectionneur mi-philatéliste mi-numismate de timbres et billets : DAVID ROSEVEARE.

Mon intérêt pour le billet de la Banque de France et colonial provient de l’étude des timbres du pays. Un nombre d’artistes de billets français ont également été employé par la poste française pour créer ces chefs-d’œuvre de miniatures et pendant la Seconde Guerre mondiale leur talent a été reconnu et utilisé par les alliés à bon escient. Pour cet article N°1, j’en ai choisi deux Luc Olivier Merson et l’un de ses étudiants, Clément Serveau. Vous verrez dans leurs premières conceptions les éléments de la mythologie romaine et grecque et, au fur et à mesure que l’étude avance, la transition vers de vraies personnes. L’inclusion de figures mythologiques n’avait rien de nouveau ; il suffit de se référer au XVIIIème et début du XIXème siècle, aux peintures entreprises par Jacques-Louis David et d’autres sur la révolution française. J’ai délibérément inclus la taille de chaque billet. La plupart ont été imprimés sur papier fin de grands formats, le résultat est que la plupart ont plusieurs plis ainsi que le trou d’épingle habituels, mais le travail artistique est fabuleux.  Luc Olivier Merson est né à Paris en Mai 1846, fils d’un peintre Charles-Olivier Merson. Il a suivi les traces de son père, fréquentant l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, (« Collège des Beaux-Arts » en abrégé) obtenant le « Prix de Rome » en 1869. C’était une une bourse d’études de cinq ans pour étudier l’art au Collège Medici à Rome. A son retour en France, il a commencé sa carrière de dessinateur de timbres en 1900 et en 1908, il a été approché par la Banque de France pour produire un certain nombre de dessins pour les billets français.

Entre 1906 et 1911, il enseigne au collège des Beaux-Arts, où il fait la connaissance de Clément Serveau, un de ses élèves, qui lui-même a continué à concevoir des billets de banque et des timbres. Merson est mort en novembre 1920 mais son travail est apparu sur des billets longtemps après son décès. Clément Serveau est né en juin 1886 et a étudié à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris suivis du Collège des Beaux-Arts sous la tutelle de Merson. Il était talentueux tant en peinture, en dessin, en graveur, qu’en illustrateur et, grâce à son mentor, il a pu commencer sa carrière avec la Banque de France. Il a conçu environ 30 billets et plus de 40 timbres français, le premier étant imprimé en 1956. Il est décédé à Paris en juillet 1972 et laisse comme héritage d’avoir été le créateur du seul billet de la Banque de France de 300 francs émis.

Verso 300 Francs

Verso 300 Francs

Le premier billet de Merson fut le billet de la Banque de France de 100 Francs paru en 1908. Il est décrit dans certains catalogues comme « Femme et Forgeron » et a circulé jusqu’en 1939. Le billet n’était pas populaire au début ; les autorités avaient choisi un italien nommé Romagnol(i) pour compléter la gravure (le ‘I’ a été supprimé du nom de famille afin d’apaiser le peuple). Jusque-là seuls les artistes français pouvaient créer des billets de banque pour le pays. Une autre critique était que lorsque le billet était plié en deux, il était difficile de voir la valeur faciale car elle était inscrite au centre du billet. Au cours de sa durée de vie, le billet a subi des modifications de conception, les deux premières années il avait les  initiales de l’artiste « LOM » dans le coin inférieur droit et plus tard le titre du chef de la caisse a été changé. Les cartouches en haut à droite et en bas à gauche ont également été agrandi pour accueillir la lettre et le nombre à cinq chiffres. Ce billet est devenu la coupure qui a eu la plus longue vie de circulation et dont la belle qualité de conservation est difficile à cause des pliages dû à sa taille (11,2 cm x 18,2cm). Le front comportait deux femmes, « Agriculture » et « Commerce », chacun avec un enfant symbolisant le futur. Le verso en vedette un forgeron assis, symbolisant le « travail » et une autre femme avec un enfant. Un artiste Français nommé Florian avait travaillé avec Romagnol sur ce coté du billet. Il n’était pas rare d’avoir plus d’un graveur employé dans la production de Billets français.

Merson a également conçu une autre billet qui a été publié en 1927, sept ans après sa mort. C’était pour un billet d’une valeur de 50 francs et il a circulé jusqu’en 1934. Il est apparu avec et sans sa signature et est nommé « Angelots » (chérubins). Les graveurs étaient Romagnol et Emile Deloche. Le billet d’un format de 12,3 cm x 17 cm et, comme avec l’exemple précédent, a été imprimé sur du papier fin, la conception sur le recto montre deux chérubins au sommet avec un jeune « Mercure » (Le messager du Dieux) dessous. Le verso montre une autre figure entourée de fruits que je crois être la déesse romaine Cérès. J’ai lu trois descriptions de ce billet et toutes diffèrent les unes des autres. Le premier billet de banque français de Clément Serveau est apparu en 1934 et était nommé « Cérès » d’après le dieux romain de l’agriculture. C’était pour une valeur de 50 francs et était en circulation jusqu’à 1940 et a été gravé par Emile Deloche qui avait travaillé sur les « Angelots » conçus par Merson. Son format est de 15,5 cm x 9 cm et présente une jeune femme représentant La France au recto avec l’image de « Mercure » sur le verso. Il y a deux variantes ; la légende « Caissier Principal » était utilisée de 1934 à 1937 lorsqu’il a été changé en « Caissier Général à partir de cette date jusqu’à son retrait.

20 Francs Science et Travail

20 Francs Science et Travail

Son deuxième billet était d’une valeur de 20 Francs, connu sous le nom de « Science et Travail ». Les deux personnages sur le resto symbolisent le travail et la figure au verso présente un chimiste dans son laboratoire (science). Cette personne était le docteur François Debat, membre de l’Institut de Médecine, qui était un ami personnel de Serveau. Deloche était à nouveau le graveur et le format du billet est de 16 cm x 9,7cm, il a eu une courte durée de vie, à partir de 1939 jusqu’en 1942.

300 Francs

300 Francs

Le billet suivant est le 300 Francs que je mentionnais plus tôt, il a été nommé « Cérès et Mercure  » et a été créé en 1938 mais ne comporte pas de date, étant identifié uniquement par un code en l’espèce d’une lettre. Les lettres A à M ont été produites le 6 octobre 1938, le W le 24 novembre et de N à Z le 9 février 1939. Il n’a pas été mis en circulation jusqu’en juin 1945 en raison de contraintes financières causées par la Seconde Guerre mondiale et a été retiré à la fin des années 1950. L’image de « Cérès » était sur le recto ; « Mercure » étant représenté au verso et était le troisième billet à être gravé par Deloche. Les dimensions sont de 14 cm x 8,6 cm.

5000 Francs Empire Français

5000 Francs Empire Français

Verso 5000 Francs Empire Français

Verso 5000 Francs Empire Français

Le dernier billet de la Banque de France que j’ai choisi a été élu par certains collectionneurs d’être le plus bel exemple jamais produit. C’était pour le billet de 5000 francs et s’appelait « Union Française » (L’Union Française ou l’Empire Français). Il était en circulation de 1942 à 1947 et était un billet extrêmement grand mesurant 20,8 cm x 11,3 cm. Trois graveurs ont travaillé sur cette note, Camille Beltrand, Rita Dreyfus et Jules Piel ; le dernier nommé est aussi créateur de timbres-poste. Le devant comporte trois personnages avec un femme représentant la France avec un certain nombre de drapeaux tricolores en arrière-plan. Les figures représentent le Soudan, le Vietnam (Indo-Chine) et l’Afrique et ils embrassent l’empire français de cette période. Le verso comporte les paysages contrastés de l’Indochine et de l’Algérie. Cette étude ne couvre qu’une petite partie du travail des deux artistes. Certaines de mes descriptions peuvent être différente de ce qui est accepté par certains collectionneurs, mais il y a beaucoup plus de recherches, de moteurs disponibles aujourd’hui, qu’il y avait lorsque les billets ont été imprimés. Toutes les illustrations sont de la collection personnelle de l’auteur.

Billet de la Banque de France MERSON

Le timbre dessiné par MERSON en 1900. La femme assise symbolise la France.

Références:

Beaucoup a été prélevé de sources françaises, y compris : FAYETTE, Claude, La Cote des Billets Français du XXe Siècle, Les Éditions de la Monnaie et bien sûr, « Wikipedia », idéal pour la vérification des informations.

Cet article numismatique a également été publié sur site www.tokenpublishing.com.

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