BILLET CHAMBRE DE COMMERCE
Par suite de la thésaurisation, dès le début des hostilités, les monnaies divisionnaires et notamment la monnaie d’argent disparurent de la circulation, ce fut le début du billet de chambre de commerce.
Certains commerçants d’un même quartier, dans le but de faciliter les petites transactions, conclurent un accord et délivrèrent à leurs clients habituels des bons d’échange de faible valeur (0,25 Franc , 0,50 Franc, 1 Franc et 2 Francs) qui, sous le timbre de l’« Union des commerçants du quartier « X » avec l’indication des maisons adhérentes, pouvaient être reçus en paiement aux caisses de ces différentes maisons de commerce.
Ce procédé de fortune, dont l’effet d’ailleurs se limitait à une zone extrêmement réduite, avait, entre autres graves inconvénients, celui d’offrir de très faibles garanties contre le risque de falsification.
La première mesure qui se montra vraiment efficace fut celle que prit la Banque de France qui, réalisant un projet antérieurement étudié, mit en circulation des billets de banque de faible valeur (5 Francs, 10 Francs et 20 Francs) dès la mobilisation.
Par délibération du 7 août, la Chambre de Commerce de Paris, désireuse de remédier, dans la mesure du possible, à la rareté du numéraire, sollicita l’autorisation de procéder à une émission de bons au porteur ou billet chambre de commerce d’une valeur de 2 Francs, 1 Franc et 0,50 Franc garantie par des fonds de contre-valeur déposés à la Banque de France et destinés à assurer ultérieurement le remboursement des bons.
Le 15 août 1914, le Journal Officiel publiait une lettre de M. Noulens, Ministre des Finances, à M. le Président de la Chambre de Commerce de Paris, approuvant l’initiative prise par cette Compagnie et rappelant les conditions dans lesquelles devait s’effectuer l’opération.