100 Francs Type 1848 "Définitif"

100 Francs Type 1848 DEFINITIF recto

100 Francs Type 1848 « DÉFINITIF »100 Francs Type 1848 DEFINITIF verso Verso 100 Francs Type 1848 « DÉFINITIF »

100 FRANCS TYPE 1848 “DÉFINITIF”

Ce billet de 100 Francs Type 1848 “Définitif” de la Banque de France a été imprimé du 14 septembre 1848 au 24 janvier 1856 et privé de cour légal le 31 décembre 1897. Le début du retrait de la circulation a commencé le 24 décembre 1885.

D’après : une œuvre de Charles NORMAND, gravé par André GALLE.

Impression : Noir (Sauf les signatures du Caissier Principal et du Secrétaire Général qui sont de couleur bleue à partir du début de l’année 1854, N° Alphabet 56). La signature du Contrôleur Doisy ou de ses délégués (Carré, Durieu, Millet …) est toujours de couleur noire et manuscrite.

Billet recto : En noir, dans un cadre ovale, avec en son centre la valeur du billet en lettres : « cent francs ». En haut, entre un caducée et une ancre marine sur fond noir, deux cornes d’abondance avec un médaillon représentant en son centre une tête de femme couronnée de lauriers. En-dessous, et en lettres capitales : « BANQUE DE FRANCE ». De part et d’autre, deux cartouches circulaires relatif aux dispositions de l’article 139 du code Pénal : « L’ARTICLE 139 DU CODE PÉNAL PUNIT DES TRAVAUX FORCÉS A PERPÉTUITÉ CEUX QUI AURONT CONTREFAIT OU FALSIFIÉ LES BILLETS DE BANQUES AUTORISEES PAR LA LOI, AINSI QUE CEUX QUI AURONT FAIT USAGE DE CES BILLETS CONTREFAITS OU FALSIFIES. CEUX QUI LES AURONT INTRODUITS SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS SERONT PUNIS DE LA MÊME PEINE », celui de gauche est sur fond transparent et avec des caractères minuscules ; celui de droite est sur fond noir et en lettres capitales. Sur un même axe horizontal, les titres des signataires, de gauche à droite : Le Caissier Principal, Le Contrôleur et LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL. Tout en bas, deux allégories drapées à l’antique tenant un caducée appuyées contre une stèle stylisé, dans lequelle il est mentionné sur fond noir : « Le contrefacteur est puni des travaux forcés à perpétuité. » À l’extrémité gauche du billet se trouve le raccord de talon avec BANQUE DE FRANCE en lettres cursives entrelacées. À l’extrémité gauche du billet, le profil de la déesse de la Sagesse Athéna, coiffée d’un casque attique, est reproduite dans une médaillon. À l’opposé, le dieu romain du commerce Mercure coiffé d’un chapeau orné de deux ailes. Dans la frise ovale les numéros du billet sont mentionnés deux fois et inscrits manuellement contrairement aux alphabets.

Billet verso : Billet imprimé à l’identique inversé du recto.

Dimension : 180 x 110

Filigrane : « 100 F. » en chiffres foncés en forme d’arc de cercle, et en-dessous « Banque de France » en filigrane clair sur un arc de cercle opposé.

Nombre d’alphabets : 99 (100 ?)

1 Alphabet : 25 000 Billets

Référence : Catalogue FAYETTE N°A24

Observations : Ce billet de banque, d’une valeur de 100 francs et d’impression monochrome en noir, est largement inspiré par le billet de 500 Francs Type 1817 « Définitif » dit à la « légende verte » de Charles NORMAND et gravé par André GALLE qui a largement travaillé à la gravure des premières monnaies du système décimal.

La griffe mécanique

La griffe mécanique de la Banque de France
Le Monde illustré, 41ème année, N°2084, 6 mars 1897
C’est ce type de machine à signer qui était utilisée pour la pratique de la signature dite « autographe » du Caissier Principal et du Secrétaire Général du billet de 100 Francs Type 1848 « Définitif ».

Au sujet du rabaissement de la valeur faciale à 100 francs, la Revue des Deux Mondes, Tome 18ème, de 1847 mentionne : « Maintenant la chambre examine le projet tendant à abaisser à 250 francs la moindre coupure des billets de la Banque de France. Quelle est la quantité de numéraire circulant en France ? On avait cru, d’après certains calculs, que la France possédait plus de 3 milliards en numéraire. Cette proportion est exagérée pour bien des causes. Le rapporteur de la commission, M. Benoist, rappelle qu’un grand nombre de pièces frappées antérieurement à 1829 ont été retirées de la circulation. D’un autre côté, il faut déduire de notre capital monétaire intérieur la partie de notre numéraire qui circule à l’étranger. L’Algérie absorbe aussi chaque année des sommes assez considérables. Toute mesure qui aura pour objet de faciliter l’exportation du numéraire doit donc être mûrement pesée par le gouvernement et par les chambres. Tout notre papier monétaire, les billets de la Banque de France, ceux de ses comptoirs et les billets des banques départementales, représente une somme de 350 millions, c’est à dire un peu plus du tiers de la circulation de l’Angleterre, dont la population n’est guère que des 2/3 de la nôtre. Est-il désirable que parmi nous cette circulation soit accrue ? La commission n’a pas hésité à se prononcer pour l’affirmative, si cet accroissement peut avoir lieu sans que nous courrions les dangers contre lesquels l’Angleterre est obligée de se prémunir. Le commerce de Paris, depuis assez longtemps, a réclamé des billets de petites coupures. La commission a pensé qu’il n’y avait aucun danger à accéder à ce désir, et qu’il fallait faciliter l’emploi des billets de banque dans les transactions journalières en descendant au-dessous de 500 francs. Sur ce point, la commission a même été au-delà de la proposition du gouvernement, et elle a cru qu’un billet de 200 francs devait être préféré à celui de 250 francs. Suivant elle, le billet de 200 francs se prêtera mieux aux besoins des grandes caisses publiques et privées. Ses yeux, cette coupure a encore l’avantage de mieux rentrer dans les formes décimales et dans les analogies avec notre monnaie. La coupure à 200 francs est une transition nécessaire aux idées plus absolues qui demandent le billet de 100 francs, et si, plus tard, on doit en venir à ce dernier billet, l’analogie avec nos monnaies d’argent de 1 franc, 2 francs, 5 francs, sera complète. La chambre a dans son sein des économistes qui sont frappés des bons résultats qu’aurait pour le commerce le billet de 100 francs ; il développerait la circulation par les facilités qu’il apporterait aux transactions de toute nature. À leur avis, cette expérience est sans danger, et ils désireraient qu’elle commençât dès à présent. C’est pour réaliser ce vœux que M. Léon faucher a présenté un amendement ainsi conçu : « La moindre coupure des billets de la Banque de France, fixé à cinq cents francs par l’article 14 de la loi du 24 Germinal an XI, est abaissée à 100 francs. La même disposition est étendue aux autres banques publiques autorisées ». Le ministre des Finances, la banque et la commission combattent cette création des billets de 100 francs ; ils y voient le danger possible d’une circulation exagérée. Le rapporteur expose aussi qu’il serait permis de craindre que, lorsque le billet de 100 francs descendrait dans une classe moins riche, moins éclairé que celle qui use aujourd’hui des billets de banque, la moindre inquiétude ne multiplia outre mesure les demandes de remboursement ; il y aurait dans ce mouvement quelque chose de dangereux non seulement pour la sécurité commerciale, mais encore pour la sécurité publique. Aussi la majorité de la commission a préféré s’en tenir à la création des billets de 200 francs. Le temps décidera s’il est sage de pousser l’expérience plus loin. M. d’Eichtal, dont la compétence en pareille matière n’est pas douteuse, et que la chambre a écouté avec une attention soutenue, c’est aussi déclaré pour la création immédiate du billet de 100 francs. Le débat a pris des proportions sur lesquelles on ne comptait pas, il doit se prolonger encore quelques jours. »

Le 8 avril 1848, le Conseil décide qu’il sera fabriqué une planche spéciale pour le billet définitif de 100 francs. Le délai de six mois demandé par l’artiste français Jacques-Jean Barre est jugé trop important, c’est pourquoi la Banque de France décidera d’utiliser une version réduite de la vignette du billet de 500 Francs Type 1817.

C’est le tout premier billet de 100 francs, après les trois types provisoires.

Le billet de 100 Francs Type 1848 a été mis en circulation le 7 juin 1849, deux jours plus tard, la Banque de France fît le communiqué suivant : « La Banque de France ayant fait confectionner des billets définitifs de 100 francs en quantité suffisante pour remplacer les billets verts provisoires de pareille somme qui restent encore en circulation, avertit les porteurs de ces billets provisoires qu’ils peuvent les présenter à la Banque, pour les échanger contre des billets définitifs. Paris, le 9 juin 1849. Le secrétaire général de la Banque, VILLE. »

Ce papier-monnaie totalise huit dates de créations et plusieurs combinaisons de signatures manuscrites du fait des multiples délégués du Contrôleur de la banque : Doisy. En 1848, on comptait en tout 18 délégataires à la Banque de France.

Suite à la révolution de 1848, et pour la première fois depuis sacréation, la Banque de France retire la mention : « Il sera payé en espèces, à vue, au porteur » qui ne figure pas sur ce billet de banque en raison du cours forcé décrété le 15 mars 1848 :

Article premier : A partir du jour même de la publication du présent Décret, les billets de la banque de France seront reçus comme monnaie légale par les caisses publiques et par les particuliers.
Article 2 : Jusqu’à nouvel ordre, la Banque est dispensée de l’obligation de rembourser ses billets avec des espèces.
Article 4 : Pour faciliter la circulation, la Banque de France est autorisée à émettre des coupures qui, toutefois, ne pourront être inférieures à cent francs.

C’est l’apparition du « COURS FORCÉ », qui reste en vigueur jusqu’en 1850 où la loi du 6 août abroge le décret du 15 mars 1848 et supprime le cours forcé.

Sur ce type, et contrairement au 100 Francs Type 1848 « DÉFINITIF TRANSPOSÉ », à l’intérieur du cartouche, la lettre d’alphabet est placée avant le numéro.

Ordre chronologique : Ce billet précède la coupure de 100 FRANCS TYPE 1862 « INDICES BLEUS ».

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