Billet de banque

BILLET DE BANQUE

Le billet ou la première monnaie de papier émise dans le monde

Le papier monnaie a été conçu par les Chinois, au VIIème siècle après JC.

Comment naît et meurt le Billet de banque en France au début du XXème siècle ?

En 1909, un homme vient de mourir dont la signature, apposée sur un carré de papier à vignettes bleues et à filigranes, est fort recherchée des amateurs d’autographes, voire des simples particuliers.

Il s’appelait Monsieur d’Anfreville… À la Banque de France, il occupa, de longues années durant, les fonctions importantes de Caissier Principal.

Sa signature, tirée à des millions d’exemplaires, s’est promenée dans toutes les parties civilisées du monde. Enfermée dans les porte-cartes parfumée de la Parisienne élégante, comme dans le portefeuille de l’industriel ou du commerçant, la signature paraphée de Monsieur d’Anfreville y jouit de la même sympathie que renommée.

Aucun billet de banque n’est sorti de l’hôtel de la rue de la Vrillière, en ces vingt dernières années, sans être revêtu, de la signature de son nom … Car le Caissier Principal de notre grand établissement national de crédit préside, de par ses fonctions, à la naissance du billet de banque, comme il est tenu de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure, c’est à dire dans la chaudière bouillante où il sera réduit en pâte par un procédé spécial.

On ne se doute pas des précautions et des soins minutieux qui entourent la venue au monde de ce carré de papier tiré en deux couleurs qui s’appelle le billet de banque.

Le papier, les encres et les signatures du billet de banque

Indépendamment des précautions morales qui consistent dans les points de repère et de contrôle et qui constituent l’état civil du billet, il en est d’autres d’un ordre tout matériels destinés à lui assurer une sécurité parfaite … Ce sont la fabrication du papier, la planche gravée, le tirage, l’impression.

Le papier est préparé, selon des procédés particuliers, par des ouvriers d’une habilité extrême, dans une fabrique située dans le département de l’Aisne et réservée exclusivement au service de la Banque de France. Les feuilles sont fabriquées à la main, une à une. Toutes celles qui laissent apercevoir la moindre imperfection sont impitoyablement écartées et envoyées au pilon.

De ce fait, la proportion des feuilles refusées est d’environ 60 pour 100 de la fabrication. Le papier, revêtu des filigranes qu’on obtient à l’aide des moules gaufrée, est expédié à l’imprimerie de la banque dans l’hôtel de la rue de la Vrillière. Cette imprimerie est vaste, largement éclairée et outillée d’instruments d’une précision remarquable.

Les encres et les feuilles non distribuées, les matrices des planches sont enfermées dans un coffre-fort dont le chef de l’imprimerie seul possède la clef. Il serait beaucoup trop long d’énumérer les détails qui concourent à l’impression. Disons seulement qu’il faut une vingtaine de jours pour qu’une simple feuille de papier, déjà muni des filigranes, puissent être imprimée irréprochablement.

À l’aide d’une machine portant un timbre armé d’une griffe autographique, le chef de la comptabilité des billets fait apposer sur chaque feuille imprimée la signature du Secrétaire Général et celle du Contrôleur Général.

Ce n’est pas tout … une troisième signature est indispensable pour donner à ce chiffon de papier une valeur de 100 francs ou de 1000 francs : c’est celle du Caissier Principal. Cette dernière signature n’est apposée que sur l’ordre de ce fonctionnaire, et lorsque la nécessité s’impose de lancer de nouveaux billets dans la circulation. D’une façon générale, l’administration de la banque ne livre des billets neufs et pimpants qu’une année au moins après qu’ils sont sortis de l’imprimerie.

La mort du billet de banque

Ils ne vivent pas longtemps, d’ailleurs, ces jolis billets à vignettes d’azur, deux ans, trois ans au plus… Il rentre au bercail criblé de trous, effilochés, gris, ternes, mous, déchirés, crasseux à force d’être passé par tant de mains et séjourné dans tant de tiroirs et de portefeuilles.

Leur arrêt de mort se traduit par un trou large comme une pièce de cinq francs, que l’on découpe sur eux à l’emporte-pièce. Les voilà définitivement condamnés, mûrs pour le néant. La sentence est transcrite au registre de l’état civil. On les enferme jusqu’au jour du trépas dans de grands coffres qui leur servent de prison. Et le jour suprême arrivé, on les jette, pauvres petites coupures qui ont fait durant leur carrière aventureuse couler peut-être des larmes et du sang, dans la cuve bouillante où ils exhaleront, en présence des censeurs et du Caissier Principal, leurs âme de papier.

Au début du XXème siècle, les vieux billets de banque sont traités par les acides, qui décomposent totalement les fibres de leur papier et font de celui-ci une pâte, utilisée ensuite à la confection des têtes de polichinelles. Et ces billets bleus, qui causèrent tant de joies, tant de larmes, tant de crimes et tant de sauvetages, auront la jolie fin d’amuser les enfants.

En conclusion

Une Institution, un besoin, une bonne dose de pouvoir politique, un dessin, une gravure, du coton, un « SPECIMEN » et enfin une autorisation de création.

Lorsqu’on regarde avec soin une coupure, on remarque qu’elle porte une lettre suivie d’un chiffre et deux fois répétée un chiffre et enfin en petits caractères un troisième chiffre isolé. Ces chiffres n’ont rien d’arbitraire car ils constatent l’état civil du billet.

Ainsi chaque papier monnaie émis est frappé d’une lettre de série et d’un numéro particulier qui changent pour chaque billet, ainsi on peut dire que chaque billet est unique.

L’exemple concret à l’aide du 1000 Francs Type 1862 « indices noirs ».
1000 Francs Type 1862

1000 Francs Type 1862 « Indices noirs »

Toute émission de billets a lieu par alphabet, c’est le mot technique. Chaque alphabet désigné par un numéro d’ordre représente 25 000 billets et chaque lettre en représente 1 000.

Selon que la lettre est suivie ou précédée d’une autre lettre, elle même suivie ou précédée d’un chiffre, elle peut produire un nombre très important de combinaisons, si bien que nos arrières petits enfants n’en verront pas la fin …

Ainsi chaque billet émis est frappé d’une lettre de série et d’un numéro particulier qui changent pour chaque billet. En outre, le chiffre isolé adopté seulement après un arrêté du conseil de la Banque de France représente le numéro du billet dans l’ordre de la coupure à laquelle il appartient.

Au-dessous de l’énoncé Banque de France, je lis: « PARIS, le 29 Décembre 1868 », cela prouve que ce jour là, le conseil a décidé qu’on émettrait l’alphabet dont ce billet fait partie. En haute à droite, sur les rinceaux bleus de la bordure, il porte la lettre K suivie immédiatement du chiffre 51, lettre et chiffre sont répétés en bas à gauche, je sais dès lors qu’il appartient à l’alphabet 51 et dans cet alphabet à la lettre K. En haut à gauche et en bas à droite, je vois le chiffre 108, c’est le numéro d’ordre du billet qui est le cent huitième billet de la série « K.51 ».

Enfin, au centre du billet sur un étroit espace laissé libre pour l’impression interne des filigranes, j’aperçois le chiffre 1259108 qui m’apprend que depuis la première émission des billets de 1000 Francs Type 1862 « Indices Noirs » on en a tiré 1 259 108 exemplaires avec celui que j’ai entre les mains.

La démonstration mathématique est la suivante :
51-1=50 alphabets complets d’imprimés soit 50 x 25 000 = 1250000 + 9 lettres d’imprimées (A,B,C,D,E,F,G,H,[la lettre « I » n’est pas utilisée par la Banque de France],J) x 1 000 = 9000 + numéro du billet soit 108, ce qui fait 1259108. C’est bien le chiffre indiqué sur le numéro de contrôle de cette coupure de 1000 Francs.

Tout billet porte donc avec lui un document d’identité muni de signes particuliers, qui en outre, complique la tâche des faussaires: la lettre de série qui est le nom de famille, le numéro d’ordre qui est le nom de baptême, le numéro de coupure qui donne le rang du billet dans le type auquel il appartient.

Description du billet

Billet de collection
1: Valeur faciale en chiffres
2: Valeur faciale en lettres
3: Filigrane sans emplacement réservé
4: Numéro d’ordre
5: Date d’autorisation de création
6: Numéro de série LETTRE et CHIFFRES
7: Signatures
8: Numéro de contrôle
9: Un portrait, un monument, un animal, une scène caractéristique du Pays, une commémoration, des personnages mythologiques …

Les signes anti contrefaçon

1000 Francs Marianne FAUX 1000 Francs Marianne – FAUX Verso 1000 Francs Marianne FAUX Verso 1000 Francs Marianne FAUX

Les signes de sécurité sont : le filigrane visible par transparence, le fil de sécurité, l’encre à couleur changeante, la bande discontinue STRAP (Système de transfert réfléchissant anti-photocopieur), la bande iridescente (cette bande brille lorsque le billet est incliné sous une lumière vive) ou bien encore la bande métallisée holographique (lorsqu’on incline le billet, les symboles apparaissent dans un hologramme), les micro-lettres …

Par exemple, pour le billet ci-dessus de 1000 Francs MARIANNE de DULAC, on peut rapidement s’assurer que c’est un faux billet de banque par la qualité du papier, les stries horizontales de la joue de Marianne et de son bonnet phrygien qui ne correspondent pas à la finesse et à la régularité du billet authentique, et pour le revers, les lignes derrière la valeur 1000 FRANCS de ce type anglais sont très grossières et globalement tout ce qui représente un motif de toute petite taille est mal exécuté. Par ailleurs, la vue générale du billet renvoie une impression légèrement floue. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter l’inventaire de Yann-Noël Hénon sur les billets du Trésor.

Est il possible de voir circuler des billets fautés ?

Oui, c’est rare mais ça peut arriver même pour les billets libellés en EURO, la preuve en image avec ces billets de 10 Euro et 20 Euro fautés:

Billet fauté 10 euro Billet fauté 10 euro billet fauté 20 euro Billet fauté 20 euro

Pourquoi les billets de banque de collection neufs sont ils rares ?

Tout d’abord, le matériau du billet, fait de coton pour devenir du papier, est très vulnérable, et lors de chaque échange celui-ci s’abime un peu plus, on appelle cela les traces de circulation.

Ensuite, contrairement à la monnaie métallique, les billets peuvent représenter de très grosses valeurs faciales et sont par conséquent systématiquement échangés avant les démonétisations empêchant toute thésaurisation.

Album billets de banque

Pour le classement des billets de banque, en général, ils se rangent dans un album billets de banque de type petit format ou unclasseur billets de rangement de grande dimension.

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