Billet des COLONIES FRANÇAISES
Une France de douze millions de kilomètres carrés, peuplée de cent millions d’individus, ça n’existe pas. Et pourtant cela a existé.
L’empire colonial français pouvait rivaliser avec l’anglais et reprendre à son compte: « le soleil ne se couche jamais sur l’empire colonial ».
Les puissances occidentales ont très vite compris l’intérêt des Territoires d’Outre-Mer apportant à la Métropole épices, bois, or, diamants, produits exotiques très prisés en Europe.
Les différentes guerres à chaque époque se sont toutes terminées par des traités comportant des clauses d’annexion ou de cession de colonies.
Ainsi la France s’est-elle constituée deux empires coloniaux: le premier jusqu’en 1815 et le deuxième après le Traité de Vienne, non sans heurts avec d’autres puissances. Cet empire s’est écroulé après la deuxième guerre mondiale.
Du point de vue économique, le premier empire colonial concernait un nombre relativement faible de territoires occupés de colons d’origine européenne et le monnayage métallique était suffisant sauf lorsque pour diverses raisons celui-ci venait à manquer. Les représentants de l’autorité royale avaient recours alors au papier-monnaie appelé alors monnaie de carte (« la carra-moneta » en italien). Ainsi en est-il allé en Guyane, dans les Isles de France et de Bourbon, anciens noms de l’Ile Maurice et de la Réunion.
Au Canada, par manque de papier, il fallut utiliser des cartes à jouer, et les colons guettaient l’arrivée des navires porteurs de nouvelles, mais aussi de monnaies sonnantes et trébuchantes.
Après 1815, outre des monnaies métalliques personnalisées pour chaque territoire, des essais de papier-monnaie furent tentés en particulier en Guyane.
Le développement du commerce, la poussée démographique des indigènes, l’abolition de l’esclavage et l’arrivée d’un grand nombre de colons, furent des éléments déterminants pour la création de banques coloniales.
Celles-ci reçurent une aide substantielle de la part de l’Etat qui dédommagea les propriétaires d’esclaves en leur donnant des actions de ces banques qui s’appelèrent:
Banque du Sénégal par la suite la Banque de l’Afrique Occidentale
Banque de la Guadeloupe
Banque de la Guyane
Banque de la Martinique
Banque de la Réunion
Banque de l’Algérie (et de la Tunisie)
Banque de l’Indochine
Banque d’Etat du Maroc
Banque de Madagascar (et des Comores)
Banque de Syrie et du Liban
Pendant la deuxième guerre mondiale, le gouvernement de la France Libre créa la Caisse Centrale de la France Libre pour exercer le privilège d’émission dans la plupart des Territoires d’Outre-Mer libérés. Cette dernière fut appelée ensuite Caisse Centrale de la France d’Outre-Mer, puis Institut d’Emission des Départements d’Outre-Mer et Institut d’Emission d’Outre-Mer (Nouvelle-Calédonie et Polynésie Française).
La Banque de l’Indochine qui rivalisait avec les grandes banques commerciales anglaises en Extrême-Orient a obtenu le privilège d’émission dans de nombreux pays, en particulier en Indochine Française de 1876 à 1952.
Les billets furent jusqu’à la deuxième guerre mondiale imprimés par la Banque de France ce qui signifie que ceux-ci étaient très techniquement élaborés et très artistiques. Entre 1940 et 1945 sous l’occupation japonaise les billets furent imprimés par l’Imprimerie d’Extrême Orient (I.D.E.O.) à Hanoï et leur facture est nettement plus fruste. Les billets de fabrication américaine ou anglaise apparurent après la guerre, la Banque de France ne pouvant satisfaire tous les besoins.
Les vignettes, semblables pour tous les territoires, représentaient des paysages indochinois telle Bayon ou Angkor Vat. Les habitants de Nouvelle-Calédonie et des Nouvelles-Hébrides furent sans doute intrigués par ces représentations. En Chine du sud, à Shangaï et à Canton-Shameen, la banque émis des billets en dollars et en piastres en 1902. Pratiquement toutes les coupures ont été remboursées.
Au Siam, à Bangkok des billets en tical furent émis en 1898 et ceux-ci circulèrent jusqu’en 1914.
A Tahiti, en Nouvelle-Calédonie les billets de la B.I.C. eurent cours légal jusqu’en 1966. A partir de 1967, l’I.E.D.O.M. repris l’émission. A Djibouti, la fin du privilège date de 1952.
Aux Nouvelles-Hébrides les billets de la B.I.C. eurent cours jusqu’en 1968 date à laquelle apparurent les billets de l’I.E.D.O.M.
En 1919, pour approvisionner le Corps Expéditionnaire Français en Sibérie Orientale, la B.I.C. est autorisée à émettre des billets en rouble à Vladivostok. Mais entre le décret de création et la fin de l’impression des billets aux U.S.A, les bolcheviks occupèrent PMSK et la valeur du rouble chuta de 0,60 Francs à 0,04 Francs. Le 12 mai 1920, le stock de billet de banque fut détruit à New-York.
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GUINÉE – 2 SYLIS
5,00€ -
GUINÉE – 25 SYLIS
10,00€ -
GUINÉE – 100 SYLIS
10,00€ -
GUINÉE – 10 SYLIS
5,00€ -
GUINÉE – 25 SYLIS
10,00€ -
GUINÉE – 100 SYLIS
15,00€ -
GUINÉE – 500 SYLIS
20,00€