Nouveaux Francs
Les billets de banque de la Banque de France libéllés en Nouveaux Francs dont l’abrévation sur les monnaies de papier apparaissent avec la mention « NF ».
En décembre 1959, le ministère des Finances précise les avantages prévus par la mise en circulation des nouveaux francs, le ministère des Finances souligne que cette opération présente des avantages à la fois pratiques et psychologiques :
« Elle supprime deux zéros qui encombraient les comptabilités et rendaient difficilement accessibles à l’esprit humain les sommes astronomiques auxquelles aboutissaient vite toute évaluation de biens, de ressources ou de dépenses ;
Les prix de la vie courante doivent être exprimés par des nombres simples, peu élevés, immédiatement accessibles à l’esprit. Il convient que l’unitée employée reste à la mesure des choses qu’elle est destinée à exprimer. Il ne viendrait pas à l’esprit de mesurer une table en millimètres, en hectomètres. De même, il n’était pas naturel d’évaluer les prix denrées nécessaires à la vie quotidienne à l’aide d’une unité cent fois trop petite. »
Parité avec les monnaies étrangères
Le nouveau franc se trouve à une parité extrêmement proche des monnaies étrangères. Désormais, il suffit, par exemple, de :
1,17 nouveau franc pour se procurer 1 mark ;
13,70 nouveaux francs pour se procurer 1 livre ;
4.90 nouveaux francs pour se procurer 1 dollar ;
1,10 nouveau franc pour se procurer 1 franc suisse.
Le nouveau franc est ainsi comparable aux monnaies étrangères les plus solides. Il marque le redressement français. Il facilitera les transactions avec nos partenaires du Marché commun.
Modalités de l’introduction du nouveau franc
Le ministre rappelle d’autre part que personne ne peut avoir à souffrir du passage à la nouvelle unité monétaire :
« Il n’y aura pas d’échange de billets ; il n’y aura pas de blocage des comptes, dépôts ou livrets ; il ne s’agit pas d’une opération destinée à prélever une part de la monnaie en circulation ; il ne s’agit pas de recenser la fortune des Français ou de contrôler leurs déclarations fiscales. Il y a là une certitude absolue. Il est complètement inutile de craindre une quelconque réduction de la fortune ou des revenus des particuliers. »