Les pièces de 2 Euros Commémoratives

« Chaque pays peut émettre deux pièces de deux euros commémoratives par an. Ces pièces possèdent les mêmes caractéristiques et les mêmes propriétés que les pièces de 2 euros courantes, et leurs faces communes respectives sont identiques. La seule différence est le dessin commémoratif illustrant leur face nationale. Seule la pièce de 2 euros peut faire l’objet d’une émission commémorative. »

Les pièces de 2 euros commémoratives sont des pièces spéciales émises par les pays de la zone euro pour célébrer des événements importants, comme des anniversaires, des célébrations nationales ou des personnalités marquantes. Elles ont la même valeur que les pièces de 2 euros standard, mais elles sont plus rares et peuvent être plus prisées par les collectionneurs.

Les pièces de 2 euros commémoratives sont produites en quantités limitées et peuvent être difficiles à trouver.

Chers collectionneurs de pièces de deux euros commémoratives

L’histoire des pièces de 2 euros commémoratives : l’introduction de l’euro en 2002 a entrainé une renaissance de la numismatique à laquelle personne ne s’attendait. Des millions de personnes dans toute l’Europe ont fouillé leur monnaie à la recherche des faces nationales magnifiquement illustrées des euros et des centimes. Au cours des premières années de l’euro, des millions d’albums ont été vendus et des journées d’échange publiques ont même été organisées pour que jeunes et moins jeunes complètent leur collection d’euros.

Deux ans plus tard seulement, la deuxième étape de la révolution de l’euro a eu lieu : pour la première fois, les pays de la zone euro ont été autorisés à utiliser les pièces de deux euros en circulation, valables dans toute l’Europe, pour attirer l’attention sur des événements, des personnalités ou des bâtiments nationaux. Les pièces commémoratives de deux euros ont donné naissance à un domaine de collection véritablement illimité. En effet, rares sont les collectionneurs qui se limitent aux pièces commémoratives de leur propre pays, d’autant plus que de nombreux pays n’avaient pas encore émis de pièces commémoratives de deux euros au début. C’est pourquoi les premières émissions sont encore aujourd’hui particulièrement recherchées et se distinguent par une grande stabilité de valeur.

La troisième étape de la révolution numismatique de l’euro a été déclenchée en 2007. À l’époque, les douze États membres de la zone euro ainsi que le nouveau venu dans la zone euro, la Slovénie, ont décidé d’émettre une pièce commémorative de deux euros avec un motif commun. La frappe commémorative du 50^ème anniversaire du traité de Rome a donné un nouvel élan au boom des collections d’euros et a envoyé un signal clair au monde numismatique : l’Europe est unie, notamment en ce qui concerne la passion commune pour les pièces de monnaie.

La plupart des collectionneurs commencent leur collection par une trouvaille dans leur porte-monnaie. Le légendaire discobole de 2004, les différentes émissions de la série des Länder allemands ou une rareté en circulation du Luxembourg ou de la Finlande – grâce à l’euro, la numismatique devient un phénomène de société qui accompagne les gens au quotidien. Et avec un peu de chance, de véritables raretés apparaissent à la caisse du supermarché, par exemple des pièces de circulation provenant de Monaco, du Vatican ou de Saint-Marin. Il arrive même qu’une véritable pièce commémorative de Grace Kelly se glisse dans la circulation monétaire.

Le domaine de collection des pièces commémoratives de deux euros en circulation offre des motifs et des thèmes pour tous les goûts et toutes les bourses. Il s’agit d’un domaine de collection fort en records : des sommes à quatre chiffres pour certains motifs, surtout ceux des petits États, sont à l’ordre du jour depuis de nombreuses années. Et comme de plus en plus de collectionneurs découvrent ce charmant domaine de collection, il ne faut guère s’attendre à un renversement de tendance en ce qui concerne l’évolution de la valeur.

Leuchtturm accompagne cette révolution numismatique de l’euro depuis la première heure. Avec ses accessoires parfaitement adaptés, leuchtturm est présent dans des millions de foyers de collectionneurs, en Allemagne comme en Europe. Et avec le « Catalogue Euro », appelé affectueusement « Catalogue Leuchtturm » par de nombreux collectionneurs, la rédaction spécialisée a développé un ouvrage de référence qui fait partie de l’inventaire de toute bibliothèque de loisirs bien fournie et se consulte rapidement sur chaque salon numismatique.

L’histoire de l’euro avant les pièces de 2 Euros Commémoratives

Certes, l’idée d’une monnaie commune européenne n’était pas entièrement nouvelle. Les puissants d’Europe avaient tenté à plusieurs reprises d’accroître leur propre influence et leur prospérité par le biais du commerce transfrontalier, un moyen bienvenu étant la frappe de pièces de monnaie. Au milieu du XIX^ème siècle, par exemple, plusieurs États européens ont uni leurs forces et se sont mis d’accord sur des poids et des détails communs pour leurs moyens de paiement nationaux dans le cadre de l’« Union monétaire latine ».

L’idée de base : les francs, les pesetas et les lires devaient rester en usage mais devenir interchangeables. En frappant les pièces dans des poids identiques en or ou en argent, les monnaies étaient devenues comparables. Jusque-là, tout va bien. Mais l’expérience a mal tourné, notamment à cause de certains États qui ont mis en circulation des masses de papier-monnaie, sapant ainsi le système de couverture par les métaux précieux.

Et l’on peut remonter encore plus loin dans l’histoire : le pied de monnaie attique comme mesure de toutes choses dans le commerce suprarégional, les pièces d’or d’un souverain appelé « Kroisus », le premier écu de Louis IV en 1266 et l’introduction du mark dans l’empire en 1871 – voilà autant de repères qui sont tous allés dans la même direction que l’euro récemment. Mais l’introduction d’une monnaie commune dans un total de douze pays plus trois petits États – le monde n’avait jamais vu un tel effort monétaire.

Après l’échec de nombreuses tentatives antérieures de création de monnaies communes, tout devait être différent avec l’euro. Mais la route pour y parvenir a été longue. Après la destruction de l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une monnaie commune semblait en théorie appropriée pour éviter de nouveaux désastres et promouvoir l’unité des États européens, mais les vainqueurs et les perdants de la guerre avaient tout intérêt à se tenir debout, à reconstruire leurs économies et à ne pas entrer directement dans de nouvelles dépendances.

Sur la voie de l’euro

Bien que l’idée d’une monnaie européenne ait déjà été évoquée dans les années 1960, elle ne s’est réellement concrétisée que dans le courant des années 1980 – et l’unification allemande a joué un rôle, car le deutschemark était la monnaie dominante en Europe, tandis que d’autres monnaies, comme le franc, s’échinaient à satisfaire les exigences de stabilité monétaire de la Bundesbank. C’est donc la France en particulier qui a fait pression pour que le mark allemand soit absorbé dans une zone monétaire commune.

La première étape sur la voie de l’euro a été concrétisée par le traité de Maastricht. Des critères de stabilité ont été définis et d’autres étapes ont été convenues. Tout d’abord, les contrôles des mouvements de capitaux entre les États membres de la CE ont été levés. Puis, en 1994, l’Institut monétaire européen, prédécesseur de la Banque centrale européenne, a été créé. Il a été chargé de faire progresser le passage à la monnaie unique sur le plan technique et organisationnel. À la mi-1998, il a repris la responsabilité de la politique monétaire des banques centrales nationales.

A la recherche d’un nom

Lorsqu’il s’est agi de trouver un nom pour l’enfant commun, les représentants des différents pays de l’euro – comment pourrait-il en être autrement – n’étaient pas d’accord. La première proposition fut celle du « franc européen », le franc étant largement répandu en Europe. Cependant, la traduction espagnole « franco » rappelait le dictateur du même nom, si bien que cette proposition a été rapidement écartée. D’autres noms de monnaies antérieures, comme « couronne » ou « florin », ont été brièvement évoqués, mais après une séance de remue-méninges à l’échelle européenne qui a duré plusieurs années, le ministre allemand des finances en exercice à l’époque, Theo Waigel, a eu l’idée salvatrice : le 16 décembre 1995, le Conseil européen a décidé du nom « euro ».

Première frappe de monnaie

Le 7 août 1998, les premiers visiteurs professionnels ont pu assister à la première frappe des pièces en euros à l’hôtel des monnaies de Bavière et prendre en main la première des 12,1 milliards de pièces de la nouvelle monnaie qui seront frappées d’ici 2002.

Déjà à l’époque, plusieurs caractéristiques remarquables d’un point de vue numismatique ont été relevées : les différents n’étaient plus précédés d’un « D » mais apparaissaient seuls (par exemple, « J » au lieu du « DJ » original pour Hambourg) et les étoiles de l’Europe n’étaient pas dirigées vers le haut (comme sur les premiers dessins publiés) mais dans le sens des aiguilles d’une montre à partir du centre de la pièce – c’était la naissance des « étoiles tournantes », l’une des variétés d’euros les plus rares et les plus précieuses.

La plupart des collectionneurs de pièces ont accueilli avec joie la nouvelle de la suppression de l’œuf légendaire, qui était en fait prévu comme un élément de sécurité avec un embossage latent sous l’aigle fédéral.

Parallèlement à la première frappe de l’euro allemand, la plupart des États membres de la zone euro ont présenté leurs dessins nationaux en 1998 et, rendant des millions de collectionneurs dans toute l’Europe encore plus impatients d’assister à l’introduction des pièces. Mais la nouvelle monnaie n’était pas la seule à attirer l’attention, de nombreux collectionneurs se sont rués sur les derniers millésimes des monnaies nationales – car la plupart des hôtels des monnaies avaient massivement réduit leur production en vue de la réforme monétaire imminente.

Les pièces commémoratives de 2 euros

Un débat animé a éclaté dans la communauté numismatique en 1997 et 1998. En Allemagne notamment, les marchands et les associations de collectionneurs ont plaidé pour des pièces commémoratives européennes uniformes qui seraient des moyens de paiement valables dans toute l’Europe.

De nombreux instituts d’émission d’autres États membres de l’UE se sont opposés à cette idée, souhaitant « faire à leur sauce » et conserver la souveraineté sur leurs pièces commémoratives, avec pour conséquence que ces pièces ne seraient valables que dans leur propre pays et seraient décrites par les critiques comme des « euros de seconde zone ». Il s’est avéré particulièrement problématique que, lorsque la décision sur l’euro a été prise, la question des pièces commémoratives ait été apparemment oubliée et n’ait pas été reflétée dans la loi sur la frappe des pièces.

Toutefois, après une audition devant la Commission européenne, où se sont exprimés principalement les partisans de règles nationales indépendantes en matière de pièces commémoratives, par exemple les représentants de la Monnaie de Paris et de la Monnaie autrichienne, un compromis a été trouvé au niveau européen sous la forme de pièces commémoratives de deux euros, qui seraient valables dans toute l’Europe, tandis que toutes les autres pièces commémoratives ne seraient utilisées comme moyen de paiement que dans les pays émetteurs.

Précurseur de l’euro

Plusieurs marchands de pièces ont profité de la véritable euphorie de l’euro qui s’est enflammée dans le monde numismatique en 1997 et se sont précipités sur les frappes et les pièces nominales en euros. Le gouvernement allemand a toutefois mis un terme à cette pratique et a interdit le commerce des médailles en euros à partir de juin 1998 : depuis lors, les termes « euro » et « cent » ne peuvent plus être représentés sur les médailles. Un paragraphe spécial a été inséré à cet effet dans la loi sur l’introduction de l’euro. L’Autriche avait déjà modifié sa loi sur les pièces de circulation et déclaré la guerre au blanchiment d’argent avec les médailles en euros. À l’époque, de nombreux collectionneurs restèrent pantois après avoir acheté des « euros de ville » de leur commune d’origine, par exemple.

Les pièces commémoratives officielles en euros et les pièces spéciales dans l’unité de compte « ECU », qui avaient déjà été émises les années précédentes par des pays comme la France, gardèrent leur validité. À l’époque, il existait par exemple des pièces dont la dénomination était en monnaie nationale et parallèlement en euros, par exemple d’Andorre ou de Saint-Marin ainsi que de France. Il existait également des lois officielles sur la frappe de pièces (sur l’île de Man) qui avaient légitimé l’euro en tant que monnaie.

Coffret de rangement pour les pièces de 2 Euros commémoratives

 

 

Introduction de l’argent liquide et des pièces de 2 Euros Commémoratives

Alors que l’intérêt pour la future frappe de monnaie ne cessait de croître, la troisième étape a suivi, à savoir l’introduction de l’euro en 1999 – mais d’abord en tant que monnaie scripturale, de sorte que les monnaies nationales sont restées en circulation en tant que sous-unités de l’euro pendant encore trois ans.

La phase cruciale de l’introduction de l’euro a commencé durant l’été et l’automne 2001. Dans le cadre de la « pré-alimentation », les magasins et les administrations publiques ont reçu des pièces et des billets de la nouvelle monnaie à partir de septembre 2001. Le grand public a mis la main sur la nouvelle monnaie pour la première fois le 17 décembre 2001, sous la forme de petits sacs appelés « kits de démarrage » contenant l’équivalent en pièces d’un montant rond de l’ancienne monnaie (en Allemagne, il s’agissait de 20 marks ou 10,23 euros). De nombreux collectionneurs se souviennent encore de ce jour, notamment des longues files d’attente aux points d’émission – car le kit de démarrage était également un cadeau de Noël très apprécié.

La dernière étape de l’introduction de l’euro a été franchie en même temps que les feux d’artifice de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre 2001 et le 1er janvier 2002 : à partir de zéro heure exactement, les billets en euros devaient être disponibles aux distributeurs automatiques de billets dans toute l’Allemagne et en Europe. L’émission de billets en deutsche mark était strictement interdite à partir de ce moment-là. Dans les jours et les semaines qui suivirent, une véritable ruée vers les banques et les caisses d’épargne s’amorça, car la plupart des Allemands voulaient tenir immédiatement la nouvelle monnaie dans leurs mains et se séparer de leurs « pièces en sommeil » (c’est ce terme affectueux qu’ils utilisaient pour désigner les marks et les centimes restants). Pourtant, il était encore possible de payer avec des pièces et des billets dans l’« ancienne » monnaie jusqu’au 28 février 2002.

Les pièces commémoratives de deux euros de A à Z

Depuis l’émission des premières pièces commémoratives de deux euros en 2004, le domaine de collection est rapidement devenu le sujet le plus populaire de la numismatique en Europe. De plus en plus de pays ont saisi l’occasion d’émettre au moins une pièce commémorative de deux euros chaque année. Le succès de ce domaine de collection est sans aucun doute dû au fait que le seuil d’entrée a été choisi aussi bas que possible – la mise minimale n’est que de deux euros, et les pièces destinées à la collection peuvent également être achetées à la caisse du supermarché.

Introduction des pièces de 2 Euros Commémoratives

Afin de ne pas surcharger les Européens dans l’apprentissage de leurs nouvelles pièces, le Conseil européen avait déjà décidé, le 23 novembre 1998, que l’émission de « pièces commémoratives destinées à la circulation » devait faire l’objet d’un moratoire pendant les premières années de circulation des nouveaux billets et pièces. Ce moratoire a pris fin le 1er janvier 2004, date à laquelle les États membres de la zone euro ont enfin pu émettre pour la première fois leurs propres pièces commémoratives de deux euros. Et peu après la publication des festivités numismatiques sur les pièces de deux euros, la Grèce s’est pratiquement lancée dans une démarche sportive et a profité des Jeux olympiques de 2004 à Athènes pour émettre la première pièce commémorative de deux euros.

Émissions communautaires des pièces de 2 Euros Commémoratives

Outre la conception de motifs commémoratifs nationaux, les États membres de l’euro peuvent également publier des « émissions communes » à l’occasion d’événements revêtant une importance historique particulière pour l’Europe. Dans ce cas, le motif est identique dans tous les États émetteurs, seul le nom du pays est adapté. Cette option a été utilisée pour la première fois en 2007, lorsqu’une émission conjointe a été publiée pour marquer le 50e anniversaire des traités de Rome. Elle a été suivie en 2009 d’une autre émission sur le thème « 10 ans de l’Union économique et monétaire » et en 2012 du 10e anniversaire de l’introduction de l’euro. En 2015, le drapeau européen a été commémoré et en 2022 le programme Erasmus.

Les émissions communautaires de deux euros sont particulièrement intéressantes pour les collectionneurs, car les numéros de tirage des émissions des différents pays varient considérablement. Les pièces commémoratives du Luxembourg, de la Finlande et de Malte sont particulièrement recherchées.

Processus d’approbation des pièces de 2 Euros Commémoratives

Lorsqu’un membre de la zone euro décide d’un thème pour une pièce commémorative de deux euros, il doit franchir un obstacle crucial : après que la Commission européenne a été informée de ce projet trois mois avant la date d’émission prévue, tout autre membre de la zone euro peut soumettre une déclaration écrite au Conseil et à la Commission dans un délai de sept jours et émettre des objections.

Pour cela, il faut qu’un pays craigne, à juste titre, que la pièce ne provoque des « réactions négatives » parmi ses citoyens.

Cela s’est produit à plusieurs reprises dans le passé, par exemple avec un projet de pièce commémorative belge de deux euros commémorant la bataille de Waterloo – dans ce cas, les Français vaincus ont voulu avoir leur mot à dire et n’ont apparemment pas trouvé amusant que cette honte historique se retrouve bientôt dans leur monnaie nationale. Après l’approbation formelle des nouvelles émissions, cette décision doit être publiée au Journal officiel de l’Union européenne.

Petits États des pièces de 2 Euros Commémoratives

Outre les membres de la zone euro, qui sont également membres de l’Union européenne, quatre autres pays tiers utilisent l’euro : Andorre, Monaco, Saint-Marin et l’État de la Cité du Vatican ont conclu des accords monétaires avec l’UE. Ces accords sont basés sur des accords bilatéraux antérieurs conclus par les « petits » États avec leurs grands voisins. D’un point de vue purement formel, ils ne sont pas autorisés à participer à des émissions communes, mais ils peuvent se charger eux-mêmes de la conception d’une émission commune – mais cela ne s’est produit qu’une seule fois jus-qu’à présent, lorsque Saint-Marin a émis une pièce de circulation commémorative de deux euros en 2012 pour marquer le 10e anniversaire de l’introduction de l’euro.

Valeur nominale des pièces de 2 Euros Commémoratives

La valeur nominale de deux euros semblait idéale pour servir de pièce commémorative pour plusieurs raisons : c’était le plus grand type de pièce en circulation à l’époque en termes de valeur faciale et de surface. L’introduction d’une valeur nominale supplémentaire n’était pas souhaitée par les États membres de l’époque, d’autant plus que certains États avaient déjà émis des pièces commémoratives nationales d’une valeur faciale de cinq ou dix euros. En outre, la technologie bimétallique a joué en faveur des pièces de deux euros, car cet alliage est considéré comme particulièrement résistant à la contrefaçon. Enfin, les pièces devaient être facilement reconnaissables et acceptées dans la vie quotidienne en adoptant le revers et la couleur des pièces de deux euros déjà connues.

Quantités frappées des pièces de 2 Euros Commémoratives

Même si le nombre de pièces commémoratives de deux euros en circulation a fortement augmenté ces dernières années, les partenaires de l’euro ne peuvent pas inonder toute la zone euro de pièces commémoratives sur un coup de tête. La Commission européenne veille à ce que seul un petit pourcentage de toutes les pièces en circulation soient des pièces commémoratives de deux euros. Afin de maintenir le volume d’émission maximal des différents États dans les limites fixées, l’UE a défini – comment pourrait- il en être autrement – des limites compliquées : un maximum de 0,1 % du nombre total de pièces de 2 euros en circulation dans la zone euro doit être alloué aux pièces  commémoratives de 2 euros.

Dans le cas d’événements importants, une extension jusqu’à 2 % est possible. En outre, un seul pays peut émettre un maximum de 5 % de ses pièces de deux euros sous la forme de pièces commémoratives de deux euros en circulation.

En cas d’événement d’importance mondiale, les différents pays de la zone euro peuvent exceptionnellement s’écarter de leurs quantités de pièces effectivement frappées – mais en contrepartie, ils doivent se passer de leurs propres pièces commémoratives de circulation pendant les quatre années suivantes. C’est exactement le cas qui s’est produit immédiatement après le lancement de la frappe des pièces commémoratives de deux euros destinées à la circulation, car la Grèce a été autorisée à produire pas moins de 35 millions d’exemplaires de sa pièce olympique – soit plus que ce que l’Allemagne contribue habituellement aux émissions communes avec cinq ateliers monétaires. Et la Grèce a dû se retenir pendant un certain temps après ce coup d’éclat numismatique – ce n’est qu’en 2010 que les Grecs ont repris du service et fixé le tirage initialement prévu à 2,5 millions de pièces.

Après que le domaine de collection a été assez modeste les premières années car l’émission de pièces commémoratives de deux euros était initialement limitée à un motif par an, le nombre a été porté à deux pièces grâce à un règlement du 4 juillet 2012. Les États de la zone euro peuvent émettre une pièce commémorative commune sur des « thèmes de la plus haute importance pour l’Europe ».

En théorie, il serait donc possible d’avoir jusqu’à trois motifs par pays et par an. Et de manière purement théorique, un pays serait même autorisé à émettre une pièce commémorative supplémentaire de deux euros s’il n’a temporairement pas de chef d’État ou un chef d’État temporaire – sur cette base, le Vatican a pu par exemple émettre une pièce de deux euros distincte pour la vacance du Saint-Siège en 2013.

Thèmes des pièces de 2 Euros Commémoratives

En ce qui concerne les thèmes possibles, la Commission a laissé aux membres de la zone euro un choix relativement restreint. Les thèmes éligibles sont « les événements politiques qui représentent une étape importante de l’intégration européenne, les événements sportifs exceptionnels tels que les Jeux olympiques ou la commémoration de personnalités dont l’œuvre revêt une importance capitale ». La Commission européenne souligne que les anniversaires ou les monuments doivent être « historiquement significatifs » et que seuls les « personnalités ou événements très importants » devraient être célébrés sur les pièces commémoratives de deux euros destinées à la circulation, toutes les autres occasions d’émission doivent, selon la stipulation de l’UE, être traitées dans le cadre des pièces commémoratives nationales.

Médailliers de classement pour les monnaies de 2 euros commémoratives

Les médailliers en plastique empilables et combinables avec couvercle de protection transparent pour pièces de 2 euros commémoratives sans capsules ou avec capsules inviduelles.

Le revers commun des pièces de deux euros commémoratives

Plusieurs années avant que l’euro n’arrive sous forme de pièces dans les portefeuilles des citoyens européens, ceux-ci ont déjà pu se familiariser avec le dessin de leur future monnaie : L’avers commun des « petites » pièces de 1, 2 et 5 centimes montrait le globe terrestre avec une représentation de la position de l’Europe.

Les plus grandes pièces de 10, 20 et 50 centimes à base d’or nordique, comme les pièces d’un et deux euros, présentaient la carte de l’Europe avec les contours des quinze États membres de l’UE de l’époque.

De nombreux détails ressortent du dessin des pièces de deux euros six étoiles ont été appliquées en haut et en bas de chaque anneau extérieur, reliées par six lignes horizontales. La surface des pays présente une texture à points, les frontières entre les pays sont reconnaissables. La dénomination sous la forme du chiffre « 2 » est placée au ras de la gauche et en italique et se prolonge dans l’anneau argenté de la pièce.

Quelques années seulement après l’introduction de l’euro, l’Union européenne comptait plusieurs nouveaux membres : en 2004 et 2007, de nombreux pays ont été admis et d’autres vagues d’élargissement étaient en préparation. Non seulement l’admission de nouveaux États dans l’Union européenne a nécessité un nouveau lancement des pièces en euros, mais le cercle des utilisateurs de l’euro s’est également agrandi : la Slovénie a été le premier pays d’Europe orientale à introduire l’euro, suivie de Chypre et de Malte en 2008, et la Slovaquie a rejoint la zone euro en 2009.

Il est rapidement apparu que les dessins précédents des pièces en euros ne rendaient pas justice à cette nouvelle dimension de l’UE. C’est pourquoi les revers de toutes les pièces d’une valeur nominale de dix centimes d’euro ou plus ont été révisées.

Désormais, on peut y voir non seulement les États de l’UE, mais aussi l’ensemble de l’Europe, à l’exception de l’Islande. En outre, des modifications d’ordre cosmétique ont été apportées à la représentation géographique des pays : par exemple, sur la deuxième version des revers, Chypre est située plus à l’ouest que dans le dessin original, afin d’être perçue comme apportenant plus étroitement à l’Europe.

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Le catalogue des pièces de 2 euros commémoratives

Catalogue de pièces de 2 euros commémoratives, ce guide ultime d’un des plus grands domaines de collection numismatique en Europe. L‘introduction de l‘euro a donné naissance à un domaine de collection transfrontalier comptant plusieurs millions de collectionneurs enthousiastes – et depuis 2004, toute l‘Europe est en proie à la fièvre de la collection de pièces de deux euros : les États de la zone euro peuvent adapter la face nationale de leurs pièces de deux euros afin de commémorer des événements, des bâtiments ou des personnalités importants. Jusqu‘à présent, plus de 400 motifs différents ont été frappés – et la monnaie recèle bien des raretés. Ce catalogue est le compagnon indispensable des chercheurs de trésors en deux euros et de tous ceux qui souhaitent le devenir.

 

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