Le tri des billets de banque

LE TRI DES BILLETS DE BANQUE

Les cas du billet de 50 Francs Cérès et du billet de 100 Francs Luc Olivier Merson

En 1936, la Chambre de commerce de Limoges avait émis le vœu que les Caisses publiques, les établissements de crédit et, notamment la Banque de France, évitent de remettre en circulation les billets de 50 Francs Cérès et de 100 Francs Luc-Olivier Merson qui leurs parvenaient dans un état de malpropreté tel qu’ils constituaient du point de vue de l’hygiène un véritable danger.

M. le Ministre des Finances avait fait connaître, en réponse à ce vœu, qu’aux termes des indications qui lui avait été données, les billets versés à la Banque de France tant par les particuliers que par les sociétés de crédit, n’étaient jamais utilisés à nouveau avant d’avoir fait l’objet d’un triage effectué avec le plus grand soin par les services de caisses de l’Institut d’émission.

Le tri des billets de banque

Ceux-ci avaient reçu pour instructions formelles, aussi bien à Paris que dans les comptoirs de province, de ne pas remettre en circulation :

1° Les billets revêtus d’inscriptions, de signes quelconques, de griffes commerciales ou autres.
2° Les billets présentant un aspect malpropre ou dont les signes récognitifs sont cachés ou dénaturés par une tache d’encre, de graisse ou de toute autre nature.
3° Les billets portant une déchirure qui en compromet la résistance ou en altère la vignette.
4° Les billets auxquels leur état d’usure a fait perdre l’un des caractères généraux d’authenticité.

Le programme des fabrications de coupures neuves était au surplus, établi chaque année par la Banque de France en tenant compte des besoins qui lui étaient signalés par ses services et son stock de billets était toujours maintenu à un chiffre suffisant pour lui permettre de faire face à toutes les demandes.