UNE PIÈCE DE MONNAIE

Découvrez une série d’articles d’un de nos clients numismate qui est un collectionneur passionné par la numismatique.

Une pièce de monnaie n’est pas autre chose qu’un disque de métal, appelé « flan », qui a été frappé par les soins d’un atelier officiellement chargé d’émettre la monnaie d’un pays. Ce flan a ainsi été placé entre deux « coins » sur lesquels une forte pression a été exercée : une pièce de monnaie est obtenue. Un graveur a auparavant été chargé de créer les motifs qui apparaîtront sur les deux faces. Souvent, plusieurs modèles sont soumis à une sorte de concours qui justifie la frappe de ce qu’on appelle des « essais ». Ceux-ci sont recherchés par les numismates avides de rareté.

Les deux faces de cette monnaie portent deux noms différents : il y a en premier lieu « l’avers », c’est à dire ce qu’en langage courant on appelle le côté « face » lorsqu’on joue à « pile ou face ». En général, on représente sur ce côté un symbole caractéristique du pays émetteur, c’est le portrait d’un souverain, ce sont les armoiries du pays, ou encore la représentation d’un événement commémoré (jeux olympiques, journée internationale des personnes âgées, etc.). L’autre côté est le revers, que l’on appelle couramment le côté « pile ». Ce mot « revers » est d’ailleurs également employé lorsqu’on parle des médailles, comme chacun sait. D’une façon générale, et à de rares exceptions près, la valeur de la monnaie est indiquée sur ce revers.

Avers de la pièce de 1 franc émise en 1935, on y voit la « République » symbolisée par un visage féminin vu de profil. Elle porte un élégant bonnet phrygien doté d’une cocarde et une couronne composée de blé, de branches d’olivier et de laurier.

 

Revers de cette même pièce qui est assez rare et recherchée par les connaisseurs (elle n’a été tirée qu’à 1 166 038 exemplaires contre une moyenne de 36 000 000 pour les autres années). La « valeur faciale » est indiquée ainsi que la devise de la France. Le tout est complété par deux cornes d’abondance dont la forme épouse celle de la pièce.

On se dit que cela peut être tout, mais non : il y a encore la tranche ! Celle-ci peut être lisse, comme c’est le cas pour l’exemple choisi ci dessus, ou striée de différentes façons, ou encore elle peut porter diverses inscriptions. Cet aspect sera abordé dans un autre chapitre.

En cherchant à accumuler de nouvelles monnaies dans une collection, le débutant découvre qu’il existe plusieurs types de tels objets. Il y a tout d’abord les pièces dites « circulantes » qui sont celles que l’on utilise couramment pour acheter son pain (malgré l’utilisation croissante de la carte de crédit).
On frappe en effet des monnaies depuis très longtemps afin de faciliter les échanges entre les différents êtres humains et d’éviter d’avoir recours au troc. Ce procédé plus ancien suppose que deux personnes possèdent chacune un bien dont il veut se défaire et que la « valeur estimée » de ces deux biens est à peu près la même : « je t’échange une chèvre contre 4 pointes de silex qui me serviront à faire des flèches », par exemple. On voit vite que ce n’est pas très commode. Il s’ensuit qu’on a dû très tôt trouver un troisième objet permettant de servir d’intermédiaire, par exemple une peau de loup convenablement tannée qu’on pourra ensuite donner à quelqu’un d’autre, quelques coquilles de cauri qui ont longtemps servi de monnaie d’échange ou bien comme c’était le cas chez les Aztèques, des graines de cacao.
L’arrivée de la métallurgie associée au cuivre (le bronze), à l’or et à l’argent (deux métaux que l’on peut trouver à l’état natif) a ensuite permis de produire des objets non périssables servant de truchement au troc. La monnaie était née.
Pendant longtemps, les pièces de monnaie ne valaient que par leur poids. On en trouve la trace dans certaines pièces frappées à la fin du XIXème ou au début du XXème siècle :

Pièce de 10 centimes espagnole datant de 1870.Son poids (10 grammes) est indiqué sur l’avers et, si l’on n’a pas bien compris ce que cela signifie, il est précisé sur le revers qu’en pesant 100 de ces pièces, on doit obtenir un kilogramme.
Le poids actuel de cette monnaie est de 9,73 grammes. L’usure de sa surface lui a enlevé 0,27 grammes.

 

Destinées aux échanges, ces bonnes vieilles pièces dites « circulantes » passent de main en main, dorment un certain temps dans une bourse ou un porte-monnaie, puis repartent dans la caisse d’un commerçant qui les redonnera à l’un de ses clients afin de « rendre la monnaie ». Un jour, elles aboutissent dans une « boîte à chaussures » ou une ancienne boîte de galettes bretonnes en fer blanc. Fouillées par un numismate avisé fréquentant les brocantes de tous poils, ces récipients lui livrent enfin leurs trésors, lesquels vont finalement se retrouver exhibées avec leurs petites amies, bien rangées dans une collection. C’est mieux que d’être refondues comme le sont bon nombre de vieilles monnaies invendables.

Mais la tendance qu’ont les gens à conserver et économiser les sommes gagnées sous forme de « bas de laine » a conduit les organismes émetteurs de monnaie à frapper des pièces non-circulantes destinées à la thésaurisation mais aussi à la collection. Ces pièces, tirées à peu d’exemplaires, ont au moins une de leurs faces qui est dédiée à la commémoration d’un événement particulier ou à la célébration d’un personnage historique. Ce sont les pièces « commémoratives non-circulantes ». Voyons, par exemple, le cas de la pièce de 100 drachmes émise par la grèce en 1988 :

Cette pièce à très faible tirage (30 000) célèbre les 28èmes jeux olympiques d’échecs qui eurent lieu à Thessalonique. Cette compétition eut lieu entre les 12 et 30 novembre 1988 et fut remportée, chez les hommes, par l’URSS qui comptait parmi ses compétiteurs les champions Gary Kasparov et Anatoly Karpov. Chez les femmes, c’est la Hongrie qui l’emporta. La rareté et la qualité (splendide) de cette pièce en font le prix avoisinant les 20 €.

Mais certaines pièces circulantes sont également commémoratives. Prenons l’exemple de cette pièce portugaise de 5 escudos frappée en 1960 :

Une pièce de monnaie

Avec une teneur en argent de 650 ‰, cette pièce circulante commémore le 500ème anniversaire de la mort de l’Infant Dom Henrique autrement connu sous le nom de « Henri le navigateur ». Fils du roi Jean 1er, il n’a jamais mis les pieds sur un navire mais est à l’origine des premières expéditions maritimes portugaises dont l’objectif était d’ouvrir une nouvelle route des épices concurrente de celle dont les Vénitiens avaient le monopole et qui utilisaient les commerçants arabes comme relais. À sa mort, en 1460, les Îles du Cap Vert étaient atteintes.

Les chapitres suivants nous permettront d’aborder, au hasard d’un périple vagabondant, différents aspects qui nous sont proposés par ces monnaies si variées.

François Saint-Jalm

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