En 1949, le timbre français a 100 ans

Depuis le 1^er janvier 1949, le timbre-poste circule en France avec un réel succès, que ce soit pour l’affranchissement des correspondances ou bien aussi pour les collectionneurs qui s’arrachent ces petites vignettes à prix d’or.

Les premiers collectionneurs de timbres

Si l’on en croit les hiéroglyphes inscrits dons les sarcophages des Pharaons, des services de messagers existaient déjà 2600 ans avant notre ère.

Mais ce n’est qu’au début du seizième siècle que les premières relations postales permanentes furent inaugurées entre les principaux pays européens. L’apparition du timbre, en 1849, constitua une véritable révolution des mœurs. Sans doute n’apprécia-t-on pas d’emblée les vertus de cette vignette qui, en uniformisant les tarifs, devait mettre fin aux complications des taxes multiples établies par zones, selon les distances et remédier aux abus de la franchise qui, à cette époque, était assumée par le destinataire. Que l’anniversaire du timbre français nous soit, aujourd’hui, une occasion de mieux apprécier les commodités du monde moderne ! Car l’acheminement du courrier postal exigeait, il y a 200 ans encore, l’organisation d’une véritable expédition et le simple plaisir de lire une lettre était un luxe que ne pouvaient pas s’offrir les pauvres gens.

La célébration de ce centenaire, coïncidant avec la grande saison de Paris, revêtira une importance particulière. C’est, dans le monde, le rôle légendaire de la France de rappeler aux hommes les enseignements du passé. Les timbres, qui ne sont, pour la multitude, qu’un moyen de communiquer, constituent aussi de précieuses reliques des différentes étapes de l’Histoire moderne ou, pour reprendre une expression de M. Vaillé, conservateur du musée postal, « Une fenêtre lilliputienne ouverte sur l’infini, puisque, aussi bien en France qu’à l’étranger, on y trouve, miroir du monde, le reflet de toutes les manifestations du genre humain ».

Comment s’étonner, dès lors, de cette passion de la collection qui anime tant de nos contemporains ? Cette manie qui, à l’origine, c’est-à-dire vers 1860, n’atteignait que les collégiens, ne tarda pas à s’étendre aux adultes qui se réunirent périodiquement pour organiser leur activité et leurs échanges.

Ainsi naquit la première bourse aux timbres des Tuileries, tandis que le docteur Magnus posait les premiers principes de cette science nouvelle, en publiant une étude sur les filigranes. En 1864, une très belle collection se vendait 1200 francs, mais, en 1914, celle du marquis de Ferrari fit 26 millions de francs à l’Hôtel Drouot. Des hommes illustres ont, depuis, attaché leurs noms à d’inestimables collections. Citons celles du baron Alphonse de Rotschild, de M. Toberger, joaillier du tsar, du roi d’Angleterre George V, du roi Fouad d’Egypte, du roi Carol de Roumanie, du président Roosevelt et du souverain Pontife. Le prix de ces collections atteindrait, aujourd’hui, des sommes qui ne pourraient être chiffrées.

Histoire et philatélie

Ces quelques précisions permettront de mieux apprécier tout l’intérêt de l’exposition internationale qui se tiendra du 1er ou 12 juin prochain, dans le cadre du Grand Palais, quelques jours après que les derniers prototypes de l’aviation mondiale auront déserté la célèbre verrière. Cette manifestation revêtira un triple caractère. L’exposition philatélique internationale, où l’on pourra admirer les vignettes les plus rares et les plus anciennes, permettra d’apprécier les prodigieuses recherches que les timbres suscitent dans le monde entier.

L’exposition de propagande réunira une centaine d’exposants et mettra à la portée de chacun les moyens d’améliorer sa propre collection. Enfin, l’exposition technique retracera l’histoire de la poste depuis ses origines jusqu’à nos jours, en insistant, notamment, sur le bouleversement qu’entraîna la mise en service du timbre, dont il sera permis de suivre, pas à pas, les perfectionnements depuis un siècle. Diverses pièces historiques marqueront les grandes étapes de la modernisation des postes. On y verra la rotule de saint Vital, de l’époque gallo-romaine ; des originaux de ministres du XVIè siècle ; la signature de Louis XIV ; la création de la marque postale ; des bureaux de poste en 1700 et en 1800 ; la marque postale de la grande armée ; des journaux édités pendant le siège de 1870. Des documents illustreront certaines grandes réalisations, telle la première liaison postale par ballon, les moyens de transport utilisés à des époques différentes, les procédés utilisés peur activer l’acheminement du courrier, etc. On assistera au voyage effectué, de nos jours, par une lettre avant d’être remise à son destinataire. La poste interplanétaire constituera le programme de l’avenir et permettra toutes les anticipations.

Les visiteurs pourront encore voir fonctionner une machine à imprimer les timbres-poste, modèle Chambon, qui fabriquera une vignette sans valeur d’affranchissement, reproduisant le sujet de l’affiche publicitaire éditée à l’occasion du centenaire. Des panneaux explicatifs rappelleront les divers procédés utilisés actuellement et dans le passé pour la fabrication des timbres : lithographie, typographie, taille-douce, héliogravure.

Enfin, une place sera réservée aux artistes graveurs et dessinateurs auxquels l’administration fait appel pour l’élaboration de ses vignettes. Chaque artiste exposera, outre quelques maquettes originales de timbres qu’il a conçues, ses œuvres personnelles les plus marquantes.

Ainsi qu’on le voit, cette exposition du centenaire du timbre français ne manquera ni d’originalité ni de variété. En fait, elle associera, ainsi que M. Miro, secrétaire général du comité d’organisation, en formulait hier le vœu, la philatélie à l’Histoire, à l’art, à la technique et à l’élégance, ainsi que le veulent la réputation française et la diversité inégalable des grandes saisons de Paris.

Le succès des années complètes de timbres de France

Les collectionneurs qui souhaitent posséder tous les timbres émis depuis 1849, ont bien intérêt à acheter les timbres des années les plus courantes et à fort tirage, à travers l’acquisition d’années complètes. Ce procédé permet de gagner du temps et de l’argent.

Découvrez par exemple dans nos années complètes, l’année complète des timbres de l’année 1967 qui est composé d’une pochette cristal comprenant l’ensemble des timbres gommés du programme philatélique de l’année 2067, soit 33 timbres.

Année complète des timbres français – 1967

Les albums de rangement pour les années complètes de timbres de France

Les années complètes peuvent se ranger dans tous les matériels philatéliques habituels comme les classeurs et les albums pour timbres. Il est certain que le materiel du parfait collectionneur de timbres est peu encombrant. Il comprend tout d’abord le catalogue, l’album ou le classeur, la loupe, la pince …

De préférence, prenez un album avec une reliure démontrable avec des feuilles mobiles pour ranger les timbres. Ce système vous permet de le tenir à jour pour vos albums spécialisés, et vous laisse toute possibilité de compléter à votre guise sur toute la durée de votre collection.