Les années complètes de timbres de France

Les années complètes de timbres de France, c’est collectionner tous les timbres français d’une même année. C’est un moyen facile, complet et écononomique d’acquérir l’ensemble des timbres par année. Ce type de vente peut être aussi l’occasion d’un cadeau pour un anniversaire, en offrant par exemple, l’année complète de timbres correspondant à la date de la naissance du tiers bien aimé !

Ce fut le 10 janvier 1840 que le premier fut mis en circulation, après que Sir Rownald Hill eut émis l’idée de faire payer d’avance le prix de transport des lettres en vendant au public de petites étiquettes qu’on collait sur les enveloppes. A vrai dire, on vendait déjà, depuis 1654, au Palais de Justice de Paris, des billets de « port payé » avec lesquels on affranchissait extérieurement les plis à distribuer dans la capitale.

L’idée de Rownald Hill fut d’abord mise en pratique par le gouvernement britannique, qui, mit en circulation des enveloppes à un penny, gravées par Mulready, avant d’adopter le projet du timbre d’un penny, que cet artiste avait réalisé sur fond noir non dentelé, avec la tête de la reine Victoria.

L’exemple de l’Angleterre fut suivi en 1843 par les cantons de Zurich et de Berne, puis par le Brésil, la Finlande, le comte de Bâle, les Etats-Unis, l’île Maurice. La réforme postale fut réalisée en France en 1849, avec les deux premiers timbres à figure allégorique, de Cérès, de 0,20 et 0,40.

Au préalable sur la naissance des timbres de France le 1^er janvier 1849

Paris, le 16 décembre 1848,

Pour faciliter l’affranchissement des lettres ordinaires sans déplacement pour le public, l’administration fera vendre dans tous les bureaux de poste, et aussi par les facteurs en tournée, à dater du 25 décembre courant, au prix nominal de 20 centimes, 40 centimes et 1 franc, des estampilles ou timbres postes dont l’apposition sur une lettre suffira pour en opérer l’affranchissement.

Les lettres pourront être ainsi affranchies par les envoyeurs eux-mêmes, puis jetées à la boite sans autre formalité. Si, au lieu d’affranchir lui-même de cette manière, l’envoyeur de la lettre la présentait dans un bureau de poste, les employés ne l’affranchiraient pas autrement que par l’application d’un timbre-poste.

Si l’envoyeur place sur sa lettre un timbre-poste qui représente une taxe moindre que celle que comporte le poids de la lettre, l’administration appliquera à la lettre mal affranchie un supplément de taxe qui devra être acquitté en argent par le destinataire. Les timbres-poste sont gommés sur le verso ; l’envoyeur devra les coller avec soin sur la suscription, et, autant que possible, sur l’angle droit de la lettre.

Il sera fait dans chaque bureau de poste, une demi-heure ou un quart d’heure après la dernière levée officielle de la boite, selon les obligations particulières au service dans chaque bureau, une dernière levée pour recueillir les lettres affranchies au moyen des timbres-poste. Cet avantage est accordé aux lettres ainsi affranchies d’avance, parce que leur expédition entraîne moins de travail préparatoire.

Les dispositions qui précèdent sont applicables seulement à dater du 1^er janvier 1849.

En conséquence, toute lettre jetée à la boite ou présentée à l’affranchissement, dans toute l’étendue de la République, sera taxée, jusqu’au 31 décembre courant, à minuit, de la taxe progressive établie par la loi du 15 mars 1827 actuellement en vigueur, et à partir du lendemain 1er janvier, de la taxe uniforme fixée par le décret du 24 août 1848. Ces taxes seront maintenues et devront être perçues, quelle que soit l’époque de la remise des lettres aux destinataires. Les timbres-poste sont imprimés sur des feuilles qui con tiennent 300 timbres et qui sont divisibles par 150, mais ils seront vendus par les directeurs des postes et par les facteurs en aussi petit nombre que le public le désirera, et par unité même, pour le prix de 20 centimes, 40 centimes et 1 franc.

La vente des timbres-poste est exclusivement réservée aux directeurs des postes et aux facteurs en tournée. Chacun de ces agents est tenu d’en avoir constamment une quantité suffisante pour satisfaire à toute demande du public. Il est interdit à tout débitant ou particulier de s’immiscer dans la vente des timbres postes.

Le premier bilan du monopole de distribution des timbres-poste

Les timbres-poste ont commencé à être employés, et cette invention d’origine anglaise a été très bien accueillie par le public ; la vente ne se fait cependant que par les employés des bureaux de poste et les facteurs en tournée ; quand le nouveau mode d’affranchissement des lettres sera entré dans les habitudes de la population, la restriction apportée à la vente des timbres-postes présentera quelques inconvéniens ; il faudra se deranger pour faire sa provision de cachets d’affranchissement, attendre quelquefois l’heure d’ouverture des bureaux, celle du passage du facteur. Les employés des bureaux pourront être très souvent dérangés pour la vente quelquefois d’un seul timbre, les facteurs, s’ils sont obligés dans leurs tournées de s’arrêter pour livrer des timbres-poste, seront plus longtemps en course, le service déjà assez pénible pourra le devenir davantage encore, et le public devra s’en ressentir.

Le succès des années complètes de timbres de France

Les collectionneurs qui souhaitent posséder tous les timbres émis depuis 1849, ont bien intérêt à acheter les timbres des années les plus courantes et à fort tirage, à travers l’acquisition d’années complètes. Ce procédé permet de gagner du temps et de l’argent.

Découvrez par exemple dans nos années complètes, l’année complète des timbres de l’année 1967 qui est composé d’une pochette cristal comprenant l’ensemble des timbres gommés du programme philatélique de l’année 2067, soit 33 timbres.

Année complète des timbres français – 1967